dimanche 30 novembre 2008

IX

Mercure

Mon cœur feint les contours d’un splendide croissant ;
Il rayonne d’argent, sur une toile obscure,
Et au creux d’une oreille attentive susurre
Son amour infini pour l’astre du Levant ;

Mon cœur berce mon corps d’une douce chaleur
Mais son fard, pâle et blanc, aux teintes effacées,
Ne saurait réchauffer les étoiles glacées,
Désertes et figées sous sa maigre lueur ;

Mon cœur bat lentement, au rythme des marées,
Gorgé d’un sang ourlé de lames diaprées,
Tel un acier trempé de fer et de mercure ;

Mon cœur n’a plus le goût de battre la mesure ;
Il sombre à tout jamais, sous un voile discret,
Et prive l’océan de son terne reflet.

K

1 commentaires:

Anonyme a dit…

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