mercredi 1 octobre 2008

V

Poème ridicule

Quand tu t’offres à moi,
Poème ridicule,
Imbu comme les rois
De tes vers majuscules,

Jusqu’à l’écœurement
Avivant les nuances,
Des couleurs, composant
Les plus mièvres alliances,

Je sens se fondre en moi
Un désespoir atroce
Et le masque sournois
D’une rage féroce ;

De ta chair gangrénée
Je dégage l’immonde
Et de tes os broyés
La moelle profonde

Et parfois, des étrons
De ton fade cadavre,
Par miracle naitront
Les plus belles des larves.

Quel plaisir, quelle joie,
Que révéler l’horreur
De ces textes narquois
Débordants de douceur !

K

1 commentaires:

Azel Bury a dit…

Sympa! Je découvre votre blog (grâce au téléthon, moi c'est le dragon juste à côté de vos pixels :D)