mercredi 8 octobre 2008

VII

Dégénérescence

Sous les pans de béton, j’étendrai mes racines,
Par les sols infestés d’urine et de toxines ;
De l’humus avarié j’extrairai le poison
Suant de mille chairs en décomposition ;

De ma feuille malade à ma branche pendue,
Je filtrerai l’air sal, mais à peine perdue
Et pleurerai le temps du soleil et du vent
Comme les ont connus mes ancêtres d’antan.

Je n’ai plus de couleur, je n’ai plus de parfum,
Moi qui ornai jadis un somptueux jardin,
Je me meurs, lentement, d’une peine inconnue.

J’essuierai les remords, de mon écorce nue,
De l’étrange ruisseau, tout à contre-courant,
Brassant la race humaine en un flot débordant.

K

1 commentaires:

Richard a dit…

Bonjour,

J'ai lu les textes de votre site. J'aime beaucoup la nouvelle sur la journée d'embauche... J'aime aussi certains poèmes (pas tous mais quelques-uns me touchent). j'ai créé il y a peu de temps moi aussi un blog "littéraire" sur lequel j'ai mis des textes et j'aime aussi lire ceux des autres. J'en trouve pas mal qui oscillent entre le pathétique et le pitoyable mais le vôtre est bien.

Voilà. (Si vous avez le temps mon blog est : http://karmatotal.unblog.fr/ Aucune obligation de visite, mais je serai ravi d'avoir votre sentiment sur ce que j'écris même si vous trouvez que c'est très mauvais. Je ne censurerai rien).

Je mets le vôtre dans mes favoris...