dimanche 30 novembre 2008

VIII

Premiers pas

     Treize heures trente : je suis à la bourre. Je cours à la salle de bain, ma cravate à la main. Je noue le nœud face au miroir. Je m’applique. Mes mains tremblent et je dois m’y reprendre à plusieurs fois. Je sors de ma sacoche un petit comprimé blanc, je le coupe en deux pour limiter l’effet et je l’avale. Je cours à la cuisine, je remplis une petite bouteille d’eau, j’en fous partout. Treize heures trente-huit. Je sors en courant.
     Dehors, il fait trop chaud. C’est un mois d’août pourri, toujours gris. Avec la chaleur et le ciel tellement bas, on a l’impression d’étouffer. Les journées de ce mois d’août sont interminables, tristes, et se ressemblent comme de longs hivers. J’arrive au coin de la rue en même temps que le bus. Il est bondé. Je me serre à l’intérieur. Toutes les fenêtres sont ouvertes mais elles sont minuscules et il fait une chaleur à crever.

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1 commentaires:

Misanthrope a dit…

Ouais putain d'été. Ne le prends pas mal, mais en te lisant ça me rappelle Faiza Guène. Je veux pas dire que tu fais dans le commercial, c'est juste que jusqu'à maintenant, dans un style semblable au tien, je n'ai lu que Faiza Guène, enfin 14 pages pour être plus précis, extrait de son roman. Eh bien, faut dire que j'apprécie, c'est envoutant, ça me fait rire, j'aime.

Surtout la partie sur le Maroc^^. Ah le Maroc, t'as fait fort. Super! Bonne continuation.